Leone Ginzburg (1909-1944) fut l’un des intellectuels majeurs de la lutte antifasciste en Italie. Né à Odessa dans une famille juive, il arrive à Turin dans son enfance. À la fin des années 1920, les premières années de la dictature fasciste, il fait partie d’un groupe de jeunes étudiants passionnés, apprenant de leurs professeurs que le langage et le sens critique sont les armes de la pensée et de la liberté d’esprit. Sur les bancs de classe ou dans les cafés, Leone Ginzburg s’affirme par sa posture exemplaire, tant au plan intellectuel et moral que politique.
Avec Cesare Pavese et Giulio Einaudi, il contribue à construire à partir de 1933 la casa Einaudi, l’une des principales maisons d’édition italiennes. Son travail exigeant de philologue et d’éditeur au service de la traduction et la diffusion des textes essentiels est constitutif de son combat contre le fascisme et de son irréductible détermination à considérer tout acte de langage comme politique.
Condamné en 1940 au confino dans les Abruzzes, il entre à son retour dans la clandestinité. Arrêté à Rome en 1943, torturé par les occupants allemands, il meurt en prison en février 1944. Sa femme Natalia sera une écrivaine de renom et son fils Carlo un éminent historien, fondateur de la micro-histoire.
Dans cet essai, Florence Mauro met en lumière l’intransigeance de
Ginzburg face aux événements de sa génération. Sa radicalité est un modèle pour les générations suivantes. À partir d’enquêtes, d’écrits et de témoignages, de sa déambulation dans les pas de l’écrivain, elle tente de réparer l’injustice d’un oubli immérité et compose le portrait attachant d’un homme hors du commun, auquel elle a aussi dédié un film.
Condamné en 1940 au confino dans les Abruzzes, il entre à son retour dans la clandestinité. Arrêté à Rome en 1943, torturé par les occupants allemands, il meurt en prison en février 1944. Sa femme Natalia sera une écrivaine de renom et son fils Carlo un éminent historien, fondateur de la micro-histoire.
Dans cet essai, Florence Mauro met en lumière l’intransigeance de
Ginzburg face aux événements de sa génération. Sa radicalité est un modèle pour les générations suivantes. À partir d’enquêtes, d’écrits et de témoignages, de sa déambulation dans les pas de l’écrivain, elle tente de réparer l’injustice d’un oubli immérité et compose le portrait attachant d’un homme hors du commun, auquel elle a aussi dédié un film.
Un extrait du film sera projeté lors de la soirée.
Par Florence Mauro, « Leone Ginzburg. Un intellectuel contre le fascisme » publié aux éditions Créaphis